MAITRISE D’ŒUVRE : S’EN PASSER OU PAS ?

Si en matière de création ou de transformation d’infrastructures, le maître d’ouvrage à la liberté de recourir ou non à un maître d’œuvre, il est conseillé de confier à un professionnel la mission de concevoir, étudier, coordonner les travaux et assister à la réception d’un chantier. Une commune, qui souhaitait remplacer le tapis synthétique de son terrain, l’a appris à ses dépens.

La direction des services techniques de la ville a préféré abandonner cette responsabilité au seul entrepreneur chargé de réaliser les travaux. L’entreprise n’ayant pas pris le soin d’interroger la réglementation ni de vérifier sa référence dans le cahier des charges, la Commission fédérale des terrains et installations sportives (CFTIS) a décidé de ne pas renouveler le classement de l’équipement en raison du non-respect des exigences fixées par son règlement. 

Les rénovations sont parfois moins simples qu’il n’y paraît. D’où l’importance de vérifier la compatibilité des infrastructures en place pour permettre une pratique sécurisée et garantir les fonctionnalités de l’équipement afin d’accueillir dans les meilleures conditions les différents publics (équipes, arbitres, spectateurs, médias…). Dans notre cas, la commune n’a pas eu d’autres choix que de modifier le terrain et ses aménagements. Coût de la remise aux normes : plusieurs dizaines de milliers d’euros… « La sanction financière aurait pu être plus sévère, observe François Rousseau, directeur associé d’Osmose ingénierie. Elle restera toujours supérieure au coût d’une maîtrise d’œuvre ».