IMPACT DES COÛTS, PÉNURIE DE MATÉRIAUX : IL FAUT ANTICIPER ET S’ADAPTER…

Retard de livraison, changement d’option concernant certains matériaux, annulation… Dans son dernier numéro, le bimestriel Terrains de Sports s’interroge sur l’impact des coûts et de la pénurie de matériaux dans le secteur de l’ingénierie sportive. François Rousseau, co-gérant d’Osmose Ingénierie, a accepté de répondre aux questions de la rédaction du magazine à qui il livre un état des lieux de la situation. Morceaux choisis. 

On croyait la situation en passe de s’améliorer avec le ralentissement de la pandémie. C’était sans compter les répercussions de l’enlisement du conflit en Ukraine. “La flambée des prix et la raréfaction des matières premières perturbent inévitablement le travail des équipes sur le terrain, observe François Rousseau. Les difficultés d’approvisionnements auxquelles les sociétés sont confrontées contrarient le bon déroulement des chantiers, alors que paradoxalement les carnets de commande sont remplis”.

“Les ruptures de stocks ne sont pas les seuls problèmes que nous rencontrons, poursuit le directeur d’Osmose. Nous connaissons des difficultés liées au transport en raison du coût du carburant et de la volonté des transporteurs d’optimiser leur flux, retardant certaines rotations. D’autant que le retard accumulé ces dernières années sur certaines opérations, notamment sur les études préalables, engendre des délais dans la chaîne de conception”.

Le problème ne date évidemment pas d’hier. Mais la situation s’est aggravée depuis quelques mois et les soucis d’approvisionnement n’épargnent désormais aucune matière première.

La situation a évidemment des répercussions sur les chantiers. Même si la plupart des entreprises essayent d’anticiper au maximum sur les commandes pour ne pas repousser les travaux. Les retards sont inévitables, tout comme les changements d’options. “Il faut s’adapter, commente François Rousseau. Certains chantiers débutent avec des arbitrages concernant les matériels et matériaux initialement prévus en fonction de leur réelle disponibilité sur le marché au moment où le chantier démarre”. Les annulations ne sont pas exclues. “Desentreprises se rendent compte que le marché n’est plus rentable et décident d’engager des procédures de désistement, retardant ainsi les autres lots”. Les projets en cours sont particulièrement difficiles à chiffrer, car on sait pertinemment que certains chantiers ne démarreront pas avant plusieurs mois…

> Retrouvez l’intégralité de l’article dans le numéro 171 de Terrains de Sports